Le bruit de réveil me fit sursauter. Jamais un matin ne fut si dur que le premier après ton départ. Je ne sais pas pourquoi j’ai voulu écrire ce journal, mais c’est ce jour-là que je l’ai commencé. J’ai tout fait pour atténuer ma peine.
J’ai bu, j’ai couché avec plein de filles, je suis sorti seul en forêt, j’ai fait du saut en parachute. Rien ne pouvait endormir la douleur de mon cœur meurtri. J’ai cherché à aller mieux, peut-être que, finalement, je pouvais accepter ce qui s’était passé ?
Comme toujours pour aller mieux, on m’a filé des cachetons. Antidépresseurs, anxiolytiques, ça ne marche pas. Tu deviens un zombie, mais un zombie qui se sent toujours aussi mal. J’ai trouvé d’autres solutions plus fortes, plus dures.
Elles te font plonger toujours plus profond dans la noirceur de ton âme. Sauf que ça n’arrange les choses que tant qu’elles font effet. Si tu veux te sentir mieux, il ne faut jamais redescendre et finalement, tout devient bien pire qu’avant.
Ton pote, l’égyptien, m’a conseillé de vénérer la déesse Hathor. Il m’a montré comment faire, qu’elles étaient les pratiques. J’étais dubitatif, mais c’est la chose qui a marché. Je ne voulais plus souffrir, plus rien ressentir et elle a réussi.
Aujourd’hui, je vais bien, enfin, je crois. Après le dernier rituel du cycle, j’ai perdu connaissance. Mon cœur a disparu. Je sais que je devrais être stressé, effrayé, mais je ne ressens plus rien. Les légendes disaient vrai, mais je n’arrive même pas à m’en réjouir.
Mes textes sont faits à partir d’un tirage de story cube