Après la légende des poires de Bretagne, partons un peu plus au nord, en Normandie.
Dans la vielle Normandie, les légendes de France grandissaient, contrairement aux petits êtres dont nous allons parler aujourd’hui : les fées de Normandie. Tout commence dans un champ de sarrasin en effervescence.
La récolte est l’occasion d’une grande fête où tout le village participe, du plus jeune au plus ancien. La journée est éprouvante et une fois le travail terminé, on déguste une galette au beurre toute blanche : la galette des fées de Normandie.
Les fées sont des êtres tout petits, qui tiennent dans une main. Ils vivent cachés des grands et leurs rangs sont composés d’hommes et de femmes. Parfois, ils demandent de l’aide à un humain et gare à celui qui refusera.
Pour les remercier de leur aide, il arrive que les fées déposent une galette au beurre dans les herbes ou sur un rebord de fenêtre, c’est là l’origine de cette tradition, mais les fées peuvent parfois être bien plus sournoises.
On raconte qu’un jeune garçon a disposé ses ordures dans la fontaine des fées. Elles lui jetèrent un sort le rendant bègue. Il entreprit alors de tout nettoyer et demanda pardon pour pouvoir parler à nouveau normalement.
Elles sont aussi à l’origine des fêtets, des bébés maudits qui vieilliront sans grandir. Cela se produit lorsqu’une mère laisse son enfant dans son berceau sans le signer. Une fée arrive alors et sa magie fait que l’enfant ne grandira jamais.
Mais elles peuvent aussi être d’une bonté infinie. Un jour, une mère pleurait devant son fils mourant. Elle essaya tous les remèdes, même celui qui consistait à le laisser près d’un feu pendant longtemps pour que le mal lui sorte par la peau.
À un moment, une petite main sortit du brasier et déposa une fiole sur le sol. Désespérée, la mère fit boire le contenu à son fils qui retrouva immédiatement une santé de fer. Les fées de Normandie sont craintes, aimées et respectées.
, partons un peu plus au nord, en Normandie.