Pour faire suite au dernier sujet sur Pangu, le créateur de monde, parlons de Nüwa, l’autre déesse de la Création. Parfois orthographiée Nügwa, elle incarne aussi une origine de l’humanité après celle de Pangu.
La manière dont les mythes s’imbriquent et parfois quelque peu floue, mais on peut expliquer la disparition de la première humanité (celle de Pangu) dans un cataclysme, comme c’est souvent le cas dans les mythologies.
C’est là qu’intervient le belle Nüwa. Dotée du haut du corps d’une superbe femme, Nüwa possède les attributs inférieurs d’un serpent. Elle apparaît d’abord après le combat entre deux dieux qui casseront l’un des piliers du monde.
Ces piliers supportent le poids de la terre et lorsque l’un se brise, la planète s’incline sur son axe. Nüwa parvient à la placer sur le dos d’une tortue pour lui permettre de survivre et la déesse se dirige ensuite vers une rivière dans une superbe vallée.
Elle y plonge et ressort avec de la glaise qu’elle dépose au bord. À la manière de Prométhée, elle façonne les premiers hommes dans la glaise et leur donne leur forme actuelle. Fière de ce qu’elle avait réalisé, elle se reposa.
Le lendemain, elle trempa une liane dans la vase du fond de la rivière et la laissa s’égoutter sur le bord. Avec chaque goutte de terre et de glaise, elle façonna un nouvel homme et une nouvelle femme.
À l’aide de son frère, Fuxi, elle créera le mariage pour unir deux êtres qu’elle avait créés et leur permettre de se reproduire afin de coloniser cette terre retrouvée et à présent disponible pour eux.