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2/11. Ils me suivent. Je les ai vus. Ils s’habillent de noir, voyagent dans des berlines communes et essaient de donner le change en faisant semblant d’être des citoyens lambdas, mais je sais. Une fois, j’ai même vu ma photo sur l’un de leurs smartphones pendant qu’ils me cherchaient.

4/11. Depuis 7 semaines, je vis reclus pour qu’ils ne m’attrapent pas, mais la fatigue me gagne. Je ne sais pas si elle est psychologique ou physique, sans doute les deux. J’ai des flashs qui reviennent. Je vois une pelle, un trou, un tissu bleu.

6/11. Hier, ils étaient tout proche. J’ai placé beaucoup de branches mortes autour du campement pour les entendre arriver. Ma tente est camouflée au milieu de la végétation. L’humidité y entre, accompagnée de bestioles rampantes, mais ils ne m’ont pas vu.

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7/11. À chaque bruit, je sursaute. Dès que j’entends des sirènes sur la départementale derrière la colline, mon cœur s’emballe. Comment leur échapper ? Le gouvernement fait tout pour m’attraper. Je les imagine, tous ces cinglés autour d’une table à élaborer leur plan.

10/11. Ma mémoire revient. Tout s’explique. Dois-je encore fuir ? Suis-je devenu fou ? Pourquoi mes souvenirs veulent m’échapper à ce point ? Je l’ai tué. Son visage m’échappe encore dans le flou mémoriel, mais je sais que j’ai enterré ce garçon.

Il n’y a plus rien après ça, chef ! dit le policier. Il reposa le journal où il l’avait trouvé. Toute la brigade était là, les mains couvertes pas des gants en latex pour ne pas détruire de preuves. Le corps gisait sur le sol, les pieds dans la tente et la tête dans la terre.

Mes textes sont faits à partir d’un tirage de story cube

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